Vous connaissez tous Hollywood,
ses supers productions, ses drames de stars, ses love-stories et ses déboires.
Vous avez peut-être entendu parler de Bollywood, de ses costumes aux couleurs
chatoyantes, de ses actrices aux charmes et aux déhanchés ensorcelants, de ses
magnifiques complaintes qui vous déchirent l’âme ou de ses hymnes joyeux qui vous réveilleraient un mort. Eh bien,
entre ces deux grands géants de l’industrie cinématographique mondiale, se
trouve un autre géant, africain celui-là, que l’on connait sous le nom de
Nollywood alias l'Hollywood du Nigeria. ça ne vous dit
rien ? Eh bien, cet article est fait pour vous !
Peu connu mais pourtant très
prolifique en termes de contenus produits annuellement, Nollywood est
réellement un orgre de l’industrie cinématographique mondiale. Avec plus de
100 000 œuvres sortant chaque année, l’industrie du cinéma nigérian
représente aujourd’hui 6 milliards d’euros dans le PIB du pays.
Née il y a quelques années, les
débuts de cette industrie furent difficiles. Souvent raillé pour ces productions très locales, mettant en scène des scénarios parfois caricaturaux, Nollywood a très vite su s’éloigner de
l’image de cinéma de pacotille qui lui collait à la peau pour
produire des contenus multimédias de plus en plus diversifiés (séries, dessins
animés, sketchs, court-métrages, documentaires, etc…) et ambitieux dans leurs propos artistiques. Ont ainsi vu le jour d’immenses succès de
box-office comme Last flight To Abuja ou An African City, vague qui parfois
parvient jusqu’en Europe. Last flight To Abuja a ainsi été récompensé à plusieurs festivals internationaux.
Devenu le chantre de la culture africaine, Nollywwood commence à attirer
l’attention des investisseurs étrangers, qui semblent voir un réel
potentiel dans cette industrie et y investissent en masse.
Parmi les différents projets qui retiennent l’attention des business angels, se trouve IrokoTV, une plate-forme multimédia qui propose le visionnage et le téléchargement en illimité de nombreux films Nollywood, en ligne et sur téléphone mobile, moyennant une modique somme par mois. Créée par un ancien trader de pétrole et un jeune entrepreneur nigérian, ce Netflix africain est l’un des sites préférés de nombreux africains de la diaspora et du continent pour visionner les derniers succès du box-office ou les séries en vogue. IrokoTV a reçu environ 35 millions d’euros d’investisseurs en capital-risque pour soutenir sa phase de développement dans les 3 prochaines années. Si la société ne fait pas encore de profits actuellement, elle espère rapidement s’imposer sur le marché africain qui est tout simplement immense et demandeur d’une offre de qualité, abordable et facile d’accès.
Parmi les différents projets qui retiennent l’attention des business angels, se trouve IrokoTV, une plate-forme multimédia qui propose le visionnage et le téléchargement en illimité de nombreux films Nollywood, en ligne et sur téléphone mobile, moyennant une modique somme par mois. Créée par un ancien trader de pétrole et un jeune entrepreneur nigérian, ce Netflix africain est l’un des sites préférés de nombreux africains de la diaspora et du continent pour visionner les derniers succès du box-office ou les séries en vogue. IrokoTV a reçu environ 35 millions d’euros d’investisseurs en capital-risque pour soutenir sa phase de développement dans les 3 prochaines années. Si la société ne fait pas encore de profits actuellement, elle espère rapidement s’imposer sur le marché africain qui est tout simplement immense et demandeur d’une offre de qualité, abordable et facile d’accès.
En effet, l’explosion de
l’utilisation des smartphones en Afrique a réellement révolutionné les
pratiques de visionnage sur le continent. Peu de gens disposant d’ordinateurs
ou de connexion internet par wifi, la plupart des africains utilisent
massivement les réseaux mobiles 4G et passe par des applications mobiles comme
Xengen, une application mobile chinoise qui permet de transférer des fichiers
multimédias lourds d’un smartphone à un autre, en l’espace de 15 secondes et
sans perdre de données mobiles. Une vraie révolution qui nourrit en parallèle
les réseaux de piraterie qui sont légions en Afrique car ils ont l’avantage de
ne rien couter au consommateur. Oubliez Hadopi, on n’a pas encore ça en Afrique
donc le champ des possibles est assez large en terme de piraterie ou de
téléchargement illégal de films ou de musiques.
Le challenge aujourd’hui pour ses
sociétés de productions cinématographiques, est de parvenir à convaincre la
population locale de l’intérêt de payer pour un service qui, à ce jour, est
accessible facilement et gratuitement. Mission impossible,
pensez-vous ? Pas tout à fait, car ces entrepreneurs ne manquent pas de
ressources et pourraient parvenir à proposer une offre sur mobile suffisamment
attractive pour détourner la majorité des consommateurs des réseaux de
piraterie.
Et pour vous donner un aperçu de
ce cinéma populaire africain, je vous laisse découvrir ci-dessous la bande
annonce de Last flight To Abuja.
Stay inspired.
Super intéressant ton article, je ne me rendais pas compte de l'ampleur du phénomène!
ReplyDeleteEt l'application zengen, c'est comme le bluetooth ?
Merci Noémie ! J'ai essayé d'en savoir plus sur la fameuse application et oui je pense qu'il fonctionne un peu comme du bluetooth mais en plus puissant je dirais car la vitesse de téléchargement et les volumes de data échangés sont assez impressionnats.
DeleteD'où la difficulté des sites de contenu en ligne comme IrokoTV à faire face à ce type de concurrence pour le moment... Il sera intéressant de voir comment ça va évoluer dans le temps.