Hello readers!
C'est l'heure de l'artiste du mois ! Je sais que cette rubrique vous a manqué ne le niez pas !
La
fois dernière je vous avais parlé du talentueux groupe Sauti Sol. Ce
mois-ci, on reste toujours en Afrique mais on quitte l'est du continent
pour l'Ouest de l'Afrique, au Nigéria. Ce pays compte une rimbabelle
d'artistes connus et celle dont je vais vous parler
aujourd'hui ne démérite en aucun cas à la réputation de son pays, bien
que sa musique soit quelque peu éloignée de la musique afro-beats
dominant dans la sous-région.
A
sa majorité, Nneka comme beaucoup de jeunes africains rêve d'une Europe
où l'herbe serait plus verte et décide d'aller rejoindre cette mère
qu'elle a finalement peu connu. Elle arrive en Allemagne mais très vite les choses se détériorent avec sa mère et celle-ci la dénonce à la police. Oui vous avez bien lu, sa propre mère l'a fait déporter.
La voilà de retour au Nigéria, remplie d'amertume et déchirée par le
rejet de sa mère. Mais cela ne la décourage pas pour autant. Elle veut
tenter l'expérience européenne peut-être dans l'espoir de trouver
l'acceptation qu'elle n'arrive pas toujours à avoir de la part de ses
pairs nigérians qui ont du mal à intégrer son metissage dans leur
société. Elle
finit pas décrocher une bourse d'études, de nouveau pour l'Allemagne où
elle part étudier quelques années. C'est à ce moment là que se
développe sa musique et qu'elle commence à percer.
The rest is history
comme le disent les anglo-saxons. Elle est très vite sollicitée par des
labels, sort ses premiers albums, fait de nombreux concerts et festivals
dans le monde entier: le succès est au rendez-vous.
Elle
décide de retourner vivre au Nigéria qu'elle considère comme son
véritable pays. Elle veut devenir un acteur de changement positif et
décide de s'installerprès d'un quartier populaire de la capitale pour
être plus proche des populations défavorisées dont elle parle dans ses
chansons.
Ayant lu de nombreux interviews de Nneka, notamment un fait récemment par Libération,
je me souviens avoir été très frappée par la simplicité désarmante de
cette artiste très loin des starlettes hollywoodienne que l'on voit
habillées de la tête au pied comme une couverure de Vanity Fair. Non
Nneka c'est un T-shirt, un jean confortable, un pull et ses beaux
cheveux afros laissés au naturel.
L'interview
m'a beaucoup touché notamment son expérience avec sa mère. J'ai donc
décidé d'aller creuser un peu plus sur sa musique et j'en suis tombée
amoureuse. Son avant dernier album, No Longer At Ease, titre emprunté à un roman de Chinua Achebe, un des plus grands romanciers nigérians, m'a tout pariculièrement ému.
Parmi mes chansons préférées, se trouvent Suffri, Death, Gipsy, Mind VS Heart, From Africa 2 U, Halfcast et bien d'autres encore. C'est
un album de maturité où elle parle de ses expériences d'enfant métis,
dans une société noire pas toujours tendre, de ses histoires de coeur,
de son amour pour le continent africain et de sa foi en son progrès,
autant de thèmes qui me tiennent également à coeur.
En mars 2015, elle sort un nouvel album intiulé My Love, My Love
et est actuellement en tournée dans le monde entier pour le promouvoir.
Je n'ai donc plus qu'une chose à vous recommander: écoutez la tout simplement ! Nneka est une véritable pépite de la scène musicale africaine.
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